En 2030, les maisons neuves seront fabriquées majoritairement en bois. L’immobilier doit faire face aux changements climatiques.
À l’instar de l’Amérique du nord ou encore de la Chine, la France se prépare à adopter le bois dans la construction.
D’ici la fin de cette décennie, les logements neufs seront exclusivement construits avec du bois. En effet, la nouvelle réglementation environnementale, la RE2020, qui a été publiée en décembre 2020 promet de grands changements en matière de construction de maisons individuelles ou encore d’immeubles. De plus, les besoins concernant le chauffage ou encore la climatisation vont diminuer d’environ 30% sur les dix prochaines années. Une véritable révolution dans l’immobilier, puisqu’ils entrent dans une démarche profonde de lutte contre le réchauffement climatique.
Cette lutte contre les changements climatiques passe inévitablement par l’arrêt du béton. Il existe une grande différence entre le béton et l’ossature bois. D’après l’Agence de la transition écologique, la construction d’une maison individuelle traditionnelle produit aujourd’hui plus de 425kg de CO2 par m2 contre 144kg avec du bois.
Pourquoi cette différence ?
La fabrication du ciment a besoin d’une grande quantité d’énergie, le béton exige quant à lui l’extraction de sable et de granulats. Le bois, lui va stocker et donc bloquer le carbone pendant au moins 50 ans, soit la durée de vie moyenne d’une habitation.
Des économies au quotidien
Pour une maison en ossature bois, la dépense d’énergie d’une surface habitable de 80m2 ne dépasse pas 500 euros par an. Dans le traditionnel, la moyenne des dépenses s’élève à plus de 1600 euros.
La France a-t-elle assez de ressources en bois pour mener ce changement ?
Le secteur du bois compte aujourd’hui plus de 300 entreprises et représente une part de marché d’environ 10%. Les forêts françaises sont encore sous-exploitées et sont prêtes à s’adapter à cette nouvelle demande sur les 10 prochaines années.